Interview partenaire
Le CNAM
François Polidori, Directeur du pôle travail et développement du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) Pays de la Loire : « les experts, ce sont les salariés »
Qui êtes-vous ?
Le CNAM Pays de la Loire développe en région les missions dévolues au CNAM :
– former tout au long de la vie conformément à sa mission initiale « enseigner à tous et partout » ;
– diffuser la culture scientifique et technique, pour le PTD sur la santé au travail, le développement des compétences et la pédagogie en formation (à partir notamment de cycles de conférences) ;
– participer à des projets de recherche-action.
Le CNAM Pays de la Loire compte plus de 200 permanents et forme en moyenne 12 700 personnes par an (données 2016).
Quelles sont vos principales actions en matière de prévention des risques professionnels ?
Le pôle travail et développement est membre du comité régional d’orientation des conditions de travail (CROCT) en tant que personnalité qualifiée. Nous considérons que c’est par la formation et l’accompagnement des équipes que l’on peut prévenir les risques professionnels et partons du principe que les experts ce sont les salariés. Nous sommes là pour compléter leurs connaissances et formaliser leur expertise. Par exemple, nous ne prétendons pas apprendre la bientraitance aux professionnels qui exercent au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD). Notre rôle consiste plutôt à regarder comment ils peuvent agir de concert alors que leurs objectifs sont fixés, par endroits, de manière individuelle.
En matière de qualité de vie au travail (QVT), il nous importe également d’identifier si le salarié dispose de marges de manœuvre ou pas sur la manière d’exercer son activité. On s’aperçoit que, souvent, les normes de qualité sont définies en dehors du lieu de travail. Il nous paraît important de remettre le salarié au cœur de l’action par la reconnaissance de son professionnalisme. C’est peut-être aussi pour cela que l’on constate moins de risques psycho sociaux chez les salariés des TPE.
Pourquoi participer au PRST 3 ?
Cette instance a une vision et une action sur la prévention au sens large. En tant que contributeur, nous apprenons et nous pouvons apporter. Notre expertise dans l’accompagnement peut influencer le regard. Les enjeux de structure sont présents mais les enjeux de santé au travail me paraissent encore plus présents. J’ai l’impression qu’il y a une réelle prise de conscience de la nécessité d’agir de concert. On y trouve une réelle qualité d’écoute. Notre double participation au CROCT et au PRST 3 nous permet d’être à la fois dans la réflexion d’ensemble et dans l’action. Il me paraît aussi important de capitaliser l’expérience du collectif pour une plus grande efficacité dans les axes de travail.