Zoom sur un partenaire
Le STCS, service de santé au travail de Cholet et Saumur
« Les SSTI ont des moyens d’intervention santé-travail importants par rapport à d’autres organismes, mais pour réussir à faire progresser la culture de prévention dans les entreprises, on ne doit pas rester seuls ».
Le groupe de travail « PRST3 » du STCS se réunit plusieurs fois par an (photo).
Les propos ont été recueillis auprès de Michel Bruand, directeur du STCS.
Qui êtes vous ?
Le STCS est un service de santé au travail interentreprises couvrant le territoire du choletais et du saumurois. C’est un service tout récent puisqu’il est né de la fusion de deux services en juillet 2016. Un peu plus de 80 000 salariés sont suivis dans notre service (en comptant les intérimaires). Nos adhérents représentent 7 100 entreprises, dont 80 % sont des établissements de moins de 10 salariés.
Pour assurer la surveillance médicale et délivrer les conseils de prévention auprès de nos entreprises, nous sommes dotés d’une véritable « armée » d’intervenants.
- Les équipes médicales sont constituées de 24 médecins du travail (20 équivalents temps plein), autant d’assistantes médicales et 10 infirmières en santé-travail.
- Pour la partie « prévention », 17 conseillers en prévention interviennent dans les entreprises : ils occupent les fonctions d’IPRP (intervenants en prévention des risques professionnels), ASST (assistantes en santé et sécurité au travail), formateurs SST (sauveteur secouriste du travail) ou PRAP (prévention des risques liés à l’activité physique) et documentaliste.
Quelles sont vos principales actions en matière de prévention des risques professionnels ?
Nous avons principalement travaillé à structurer une offre de service collective et pérenne. Cela a nécessité de nombreux ajustements sur les contenus et les rythmes afin s’adapter au mieux aux besoins des entreprises.
Aujourd’hui nous sommes en mesure de proposer des ateliers d’aide à l’élaboration au DUER (document unique d’évaluation des risques), ainsi que des ateliers d’aide à l’intégration des RPS (risques psycho-sociaux) dans le DUER. Nous proposons également des actions spécifiques aux entreprises du secteur du bâtiment dans le cadre d’un partenariat avec l’OPPBTP : ateliers d’aide à l’élaboration du DUER, de sensibilisation aux risques professionnels dans les métiers spécifiques du bâtiment et des actions de prévention collectives.
Nous menons aussi un travail collectif sur le risque chimique dans les garages ainsi qu’une autre action, dans toutes les entreprises concernées par le risque chimique, à travers l’exploitation de FDS (fiches de données sécurité). Cette opération vise à délivrer des conseils de prévention sur des produits chimiques utilisés exposant les salariés.
Nous avons également œuvré à la mise en place d’un réseau local de préventeurs constitué de techniciens hygiène et sécurité. Ces préventeurs sont invités quatre fois par an pour échanger sur les thèmes choisis en fonction de leurs propres problématiques (maintien en emploi, risques psycho-sociaux, troubles musculo-squelettiques,etc).
Les apprentis de toutes les filières bénéficient aussi d’actions de sensibilisation aux risques professionnels. Ces futurs salariés seront peut-être même, pour certains d’entre eux, de futurs employeurs. Nous avons donc déployé des moyens de sensibilisation aux bons réflexes et aux bons gestes, et plus globalement à la culture de prévention en entreprise.
Ces principales actions sont à ce jour inscrites dans le temps et connaissent des succès de fréquentation.
Pourquoi participer au PRST3 ?
Le sens de notre démarche et de notre investissement dans ce plan régional repose tout d’abord sur une conviction : les SSTI (services de santé au travail interentreprises) ont des moyens d’intervention santé-travail importants par rapport à d’autres organismes, mais pour réussir à faire progresser la culture de prévention dans les entreprises, on ne doit pas rester seuls.
Nous avons déjà mis en place des partenariats avec l’OPPBTP et l’ANACT à l’échelle de notre territoire, et nous recherchions des nouveaux modes de collaboration avec la CARSATou la DIRECCTE par exemple. Ce PRST3 donne donc l’opportunité d’envisager des partenariats plus larges.
Il faut également souligner que la démarche est pragmatique : il ne s’agit pas seulement d’un partenariat « d’affichage », mais d’un travail collectif opérationnel et concret.