L’ARACT, l’agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail
« Je pense que le PRST est une vraie opportunité car c’est une bonne chambre d’écho pour une structure de taille modeste comme l’ARACT. L’effet réseau est nécessaire pour avancer sur ces sujets complexes et importants ».
Frédéric DOREAU, directeur de l’ARACT Pays de la Loire, nous parle de sa structure, partenaire du PRST3. L’agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT) des Pays de la Loire est installée à Beaucouzé (49) et emploie 9 salariés. Elle est gérée par les partenaires sociaux et financée en grande partie par l’Etat et le conseil régional.
Qui êtes-vous ?
L’ARACT veut se positionner comme « la » ressource régionale sur les conditions de travail. Notre action est guidée par deux convictions. D’abord montrer qu’en agissant sur les conditions de travail on favorise la performance de l’entreprise. Mais aussi promouvoir l’idée selon laquelle la participation des représentants du personnel et des salariés est indispensable.
Notre mission consiste à appuyer les entreprises sur des démarches innovantes ou exemplaires pour ensuite les transférer et les diffuser auprès d’autres entreprises, en particulier les TPE/PME. Nos apports peuvent prendre différentes formes comme des ressources en ligne, des outils, ou encore l’organisation d’évènements autour d’un thème.
Quelles sont vos actions en matière de prévention des risques professionnels ?
Notre action est davantage réfléchie en termes de conditions de travail que de risques à prévenir. Toutefois il n’existe pas d’étanchéité entre ces deux façons d’envisager les choses. Organiser de bonnes conditions travail dans un cadre d’échanges avec ses salariés a nécessairement un impact dans la capacité d’une entreprise à prévenir les risques professionnels. Lors d’un projet de transformation d’une usine ou de changement d’organisation, quand on parle conditions de travail et association des salariés au projet, on réfléchit nécessairement à la meilleure façon de prévenir les risques.
L’ARACT a une attitude proactive sur ces thèmes. Elle choisit des angles comme les risques psychosociaux (RPS), les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou la qualité de vie au travail (QVT) pour porter des messages méthodologiques qui sont également des messages de prévention. Notre action se situe très en amont. L’ARACT ne vient pas dire où doit être posé le garde-corps car nous ne sommes pas des techniciens… mais notre vision est complémentaire. Il faut convaincre les entreprises d’intégrer dans les enjeux mêmes de leur fonctionnement cette nécessité de favoriser une vraie culture de la prévention et de promouvoir la qualité de vie au travail. Si cette conviction est acquise, la gestion des risques deviendra naturelle.
L’ARACT s’investit également dans l’analyse des enjeux de notre société du travail, par exemple en matière de transformation numérique.
Pourquoi participer au PRST3 ?
Nous avons choisi de nous investir dans le PRST3 de la Région Pays de la Loire pour deux sujets sur lesquels nous avons déjà beaucoup travaillé et pour lesquels nous pensons avoir une réelle plus-value : les RPS (groupe dans lequel nous contribuons) et la QVT (groupe que nous animons).
En matière de RPS ce qui nous a paru intéressant c’est cette idée de mettre au « pot commun » ce que nous avions produit, pour qu’à terme les entreprises puissent avoir une idée de l’offre régionale sur ce sujet et une visibilité sur ce qui fonctionne en matière de prévention des RPS. Il faut rendre lisible ce que nous sommes et ce que nous faisons.
En matière de QVT, l’ARACT porte un réel intérêt à toutes les démarches de familiarisation et de démocratisation des idées et concepts sur ce thème. Le groupe de travail PRST3 permet de mettre autour de la table des regards et des compétences complémentaires. Cela devrait nous permettre de porter ce sujet dans des entreprises de petite taille ou sur des secteurs donnés, comme le monde agricole par exemple.
De façon plus générale je pense que PRST est une vraie opportunité car c’est une bonne chambre d’écho pour une structure de taille modeste comme l’ARACT. L’effet réseau est nécessaire pour avancer sur ces sujets complexes et importants.